C'est dans les années 1930 que les professeurs de l'Institut d'Ethnologie de Paris, et
d'abord Paul Rivet, ont commencé de développer la
thèse de la symbiose culturelle. Selon cette thèse,
les premières et les plus grandes civilisations humaines
sont nées de symbioses biologiques et culturelles. Et de
citer les civilisations égyptienne et indienne. auxquelles
j'ajoute, en la soulignant, la civilisation grecque.
C'est à partir donc de la Révolution de 1889,
avec Henri Bergson et Paul Claudel, que la raison intuitive et la
sensibilité ont retrouvé les places qu'elles avaient
dans la civilisation grecque, comme, au demeurant, dans les civilisations
égyptienne et indienne. C'est grâce à cette Révolution de 1889 qu'au XXe siècle, les valeurs
de la Négritude ont commencé de féconder la Civilisation de l'Universel qui s'élabore sous nos
yeux. Et si le surréalisme a marqué de son sceau la
poésie du XXe siècle comme, auparavant, l'art nègre
l'avait fait de l'art mondial, c'est qu'à Paris, s'était
réalisée la symbiose idéale entre la culture
négro-africaine et la culture albo-européenne incarnée
dans le Christianisme.